De l’extraction des roches et minéraux jusqu’à leur transformation et leur mise en œuvre, les entreprises des carrières et des matériaux pour l’industrie et la construction offrent de nombreuses opportunités professionnelles.
Du niveau CAP au diplôme d’ingénieur, ce secteur industriel propose un large éventail de métiers ayant pour points communs de s’exercer sur le terrain, en milieu rural, dans des entreprises à taille humaine.
Le monde des carrières s’adresse tout autant aux amateurs de géologie, à ceux qui souhaitent un métier en contact avec la nature, aux passionnés de mécanique, aux professionnels attirés par la recherche-développement des produits de construction de demain mais aussi aux apprentis à la recherche d’un métier d’avenir technique, concret et durable ou encore à ceux qui ont la fibre du commerce ou de la vente. Les défis environnementaux couplés aux enjeux de la construction et de nombreuses autres activités industrielles, font de ce secteur l’un des plus dynamiques et des plus attractifs en termes d’évolution de carrière, de pérennité de l’emploi, et d’innovation.
La filière représente 35 000 salariés qui se répartissent à 43,6 % dans les métiers du granulat et des minéraux industriels, 25 % dans le béton prêt à l’emploi, 21,6 % dans la pierre de taille et 9,8 % dans la roche ornementale et la craie.
Carrières et matériaux : des talents formés par l’apprentissage
Dans les cinq années à venir, l’industrie des carrières et matériaux prévoit quelque 5 000 départs à la retraite. Pour répondre à l’enjeu majeur qu’est la transmission des compétences, l’UNICEM et ses adhérents s’impliquent dans l’apprentissage afin de valoriser ses atouts pour un parcours professionnel qualifiant.
Situés en Bretagne, en Occitanie et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les trois CFA (Centres de formation d’apprentis) de l’UNICEM forment en alternance, chaque année, près de 700 jeunes, de 15 à 25 ans, dans les différents métiers des industries de carrières et matériaux. Ils organisent régulièrement des journées portes-ouvertes qui permettent aux futurs étudiants de découvrir les programmes pédagogiques et toutes les opportunités professionnelles auxquelles ils préparent.
Très actifs en région, ces CFA participent également à de nombreux salons et forum pour l’emploi et engagent leurs apprentis dans des concours et championnats afin que les meilleurs voient leurs compétences récompensées.
C’est d’ailleurs un ancien étudiant du CFA de Montalieu (brevet professionnel), Allan Bontemps, qui, après avoir remporté la médaille d’or des Olympiades des métiers dans la catégorie « taille de pierre » fin 2018, représentera la France lors des championnats du monde des métiers qui se dérouleront à Kazan en Russie, en août prochain.
Témoignage : Maëlys – 22 ans – Conductrice d’engins formée par le CFA UNICEM Toulouse
Croiser une jeune femme aux commandes d’une pelleteuse dans une carrière est encore assez inhabituel. C’est pourtant le cas de Maëlys Moreno qui a été embauchée à l’issue de son apprentissage et de sa formation au CFA UNICEM de Bessières près de Toulouse. Alors que rien ne la prédestinait à emprunter cette voie, elle raconte comment lui est venue cette vocation.
« Tout s’est déclenché le jour où mon père a loué une mini-pelle pour effectuer quelques travaux dans le jardin. Je l’ai pilotée tout le week-end, j’ai aimé ça et j’ai compris que je voulais en faire mon métier ! Certes, avec mon Bac ST2S* et mes cours de STAPS*, je m’éloignais quelque peu de mon parcours, mais j’étais convaincue qu’il n’y avait rien de honteux à préparer un diplôme inférieur à celui que l’on a déjà et que l’important est d’apprendre un vrai métier et travailler concrètement assez vite au lieu d’aller traîner à la fac sans savoir pourquoi on est là » explique-t-elle.
« Je me suis alors renseignée auprès de tous les organismes de la région Occitanie préparant le CAP de conducteur d’engins et j’ai intégré le CFA UNICEM de Bessières » poursuit-elle. « Ce qui me plaît dans ce métier c’est qu’il faut être polyvalent et savoir s’adapter en permanence. Bien sûr, il y a la conduite des engins, mais j’ai pu aussi découvrir chacun des aspects des différents métiers d’une carrière. Chaque jour est différent et c’est ce qui est passionnant » conclut-elle.
A la sortie de son CFA, Maëlys reçoit quatre propositions d’embauche. Elle exerce aujourd’hui sa vocation dans une entreprise de sa région.
* Sciences et technologies de la santé et du social
** Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Insertion des jeunes dans l’emploi : zoom sur le partenariat UNICEM / EPIDE
Chaque année, plus de 100 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans quittent la formation initiale sans avoir obtenus de diplôme. Créé il y près de 15 ans, l’EPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) s’est donné pour ambition de les réinscrire dans une dynamique positive pour qu’ils redeviennent acteurs de leur avenir en intégrant, volontairement, un parcours de connaissances et d’apprentissage. Dans cette démarche, multiplier les ponts entre les élèves et le monde de l’entreprise est fondamental. C’est l’occasion pour les élèves, non seulement, de découvrir des métiers, mais aussi d’acquérir de l’expérience sur le terrain en intégrant des stages. Et pour les entreprises, c’est l’opportunité de découvrir de nouveaux talents et de transmettre un savoir-faire. Dans cette optique, la corrélation entre les objectifs de l’EPIDE et ceux des CFA de l’UNICEM ne pouvait être qu’évidente. De là est né un partenariat engagé en 2017. « La diversité des métiers de l’industrie des carrières et matériaux ouvre de nombreuses perspectives à des jeunes peu ou pas qualifiés » souligne Nathalie Hanet, directrice de l’EPIDE. « Les contrats d’apprentissage effectués dans le cadre des CFA UNICEM constituent une opportunité très intéressante et privilégiée pour les volontaires désirant acquérir une qualification opérationnelle. De plus, l’ancrage territorial de ces entreprises offre de nombreux moyens pour nos 19 centres répartis sur le territoire métropolitain » conclut-elle.
En 2018, le partenariat EPIDE / UNICEM s’est traduit par 11 réunions d’information collectives auxquelles ont participé 145 volontaires. 7 d’entre eux ont été recrutés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation par des entreprises adhérentes à la fédération.