Réunis au siège de Force Ouvrière, les syndicats se sont mis d'accord sur les grandes lignes d'un texte commun qui sera amendé et finalisé d'ici jeudi, a indiqué à l'AFP Marylise Léon, numéro deux de la CFDT.
"On a confronté nos propositions et on retenu deux-trois points clé pour une expression commune sur le pouvoir d'achat avant le débat à l'Assemblée", qui commencera le 18 juillet dans l'hémicycle, a-t-elle indiqué. "L'idée, c'est de l'envoyer à tous les parlementaires", a renchéri Pascale Coton (CFTC).
Parmi ces revendications communes, les syndicats devraient demander de conditionner les exonérations de cotisations patronales à des négociations régulières au sein des branches pour avoir des grilles de salaires qui ne commencent pas en dessous du Smic.
Selon le dernier pointage du gouvernement, avec les hausses successives du Smic (octobre, janvier, mai) du fait de l'inflation, 112 des 171 branches de plus de 5.000 salariés ont au moins un coefficient salarial en dessous du Smic.
"On va rappeler la responsabilité des employeurs en terme d'évolution de carrière et de salaires car il n'est pas normal que des salariés restent toute leur vie au Smic", a ajouté Mme Léon.
"Nous voulons des hausses de salaires, pas des chèques", a souligné Mme Coton.
Selon un autre participant, les syndicats devraient aussi exprimer leur opposition à ce que les heures supplémentaires soient exonérées de cotisations sociales.
"On veut montrer qu'à côté du +bordel+ politique, il y a un pôle de stabilité syndicale", a souligné ce participant au terme de cette deuxième réunion consacrée au pouvoir d'achat.
D'autres réunions sont prévues sur d'autres thèmes à la rentrée, la première à la CFDT le 5 septembre.
Le texte ne fera pas référence à en revanche à l'appel de la CGT et Solidaires à "une journée de grève interprofessionnelle" le 29 septembre pour réclamer des hausses de salaires.