Le Pôle Habitat FFB salue les annonces mais déplore la stigmatisation de l’habitat individuel
Le Pôle Habitat FFB salue les annonces visant à engager pleinement la transition écologique avec l’ensemble des acteurs, à reconquérir les entrées de ville, à favoriser le dialogue entre opérateurs et collectivités pour construire plus et mieux ainsi qu’à réguler le foncier pour maîtriser les prix. En revanche, il déplore la stigmatisation persistante de l’habitat individuel au motif des errements de politiques d’urbanisme qui appartiennent au passé. Cette forme urbaine a connu de nombreuses évolutions depuis plusieurs décennies, tant en matière de sobriété foncière, de densité et de qualité architecturale que de performance énergétique et environnementale, avec l’utilisation de matériaux biosourcés par exemple. Et c’est aller à contresens des aspirations des Français, largement rappelées ce 14 octobre, que de dénoncer l’habitat individuel comme source de tous les maux.
Le Pôle Habitat FFB regrette également, à l’heure où le logement collectif s’enlise dans une sévère crise de l’offre et où les besoins restent nombreux sur tous les territoires, les premières annonces concernant le durcissement du dispositif Pinel (surface minimale par typologie de logement, présence systématique d’un espace extérieur et double exposition à partir du T3), d’autant qu’il intervient dans un contexte où les porteurs de projets se trouvent déjà confrontés à la RE2020, à la REP et à une multiplication de surenchères d’exigences (via des chartes locales notamment), sources d’incohérences in fine comme de surcoûts qu’il faudra prendre en charge. Des alertes ont déjà été transmises à ce sujet, le secteur du bâtiment prenant déjà à bras le corps de nombreuses transitions et étant pleinement engagé en matière d’innovation.
Pour Grégory Monod, Président du Pôle Habitat FFB, « les réponses aux besoins en logement des Français doivent être trouvées à l’échelle de chaque territoire, c’est-à-dire rechercher le bon équilibre entre aspirations de nos concitoyens, contraintes économiques et réponses aux défis environnementaux. On peine à comprendre les raisons qui poussent à opposer habitat individuel et collectif et à créer les conditions d’une nouvelle spirale inflationniste du coût du logement. Car c’est à la fois affaiblir l’accession à la propriété et l’offre locative privée au détriment des besoins en logements et du parcours résidentiel des ménages. »
La FFC demande à Wargon de « Laisser les Français tranquille ! »
Nous avons maintenant un gouvernement qui veut nous dire là où il faut vivre et sous quelle forme ! « L'habitat rêvé de la maison individuelle avec un jardin n'est pas soutenable » indique madame la Ministre deléguée Emmanuelle Wargon. La FFC est révoltée contre de tels propos tenus par une élite parisienne dite écologique et pourtant très loin des territoires, des habitants et de leurs préoccupations.
Vouloir entasser les Français dans du logement collectif aux portes des métropoles est aussi faire peu de cas de la majorité de nos concitoyens, de leurs envies, de leurs souhaits. C'est aussi vouloir réserver « le rêve » aux catégories sociales les plus aisées et laisser aux autres, comme seul espoir, le logement social puisque l'accession en logement collectif en Métropole est inaccessible financière ment.
Madame la Ministre déléguée : Laissez les Français tranquilles !!!
La culture du logement à laquelle vous vous opposez est ancestrale, c'est celle de nos territoires, de nos communes, de nos villages, c'est celle que la FFC défend avec force et qui est totalement compatible avec un respect de l'environnement et une préservation de la biodiversité.
La FFC ne défend pas là une profession mais bien le rêve des Français et leur liberté !
Damien Hereng
Président de la FFC