Cette forte hausse s'explique par l'augmentation des immatriculations (+576.000 sur un an), sur un rythme qui ne faiblit pas (+24,5% après +24,0% fin 2018), mais aussi par une baisse sensible des radiations (-23,7%). Celle-ci est liée à la non radiation, contrairement aux années précédentes, des comptes présentant au 31 décembre deux années consécutives sans chiffres d'affaire. La radiation de ces comptes aurait ramené à +19,5% la hausse annuelle du nombre d'inscrits fin 2019.
952.0000 auto-entrepreneurs déclarent un chiffre d'affaires positif au quatrième trimestre 2019, soit 12,0% de plus sur un an. Ce rythme est en léger ralentissement (+15,0% fin 2018) compte tenu de la faible ancienneté dans le dispositif d'un nombre croissant d'AE. En conséquence, 55,6% des AE sont économiquement actifs fin 2019 (58,9% si l'on exclut les AE qui auraient dû être radiés en raison de l'absence de chiffre d'affaires durant deux ans). Cette part est en recul par rapport au taux observé fin 2018 (62,8%).
Le dynamisme du chiffre d'affaires trimestriel global est très marqué (+22,3%). Le chiffre d'affaires trimestriel moyen progresse quant à lui de 9,2% cette année, pour atteindre 4.498 euros.
Les secteurs du transport, des activités immobilières, des autres services personnels et des activités de nettoyage affichent les rythmes de croissance les plus soutenus parmi les comptes AE économiquement actifs.
Les comptes auto-entrepreneurs générant un chiffre d'affaires sont en nette progression dans toutes les régions de France cette année encore.
Depuis le doublement au 1er janvier 2018 du plafond de chiffre d'affaires ouvrant droit au dispositif auto-entrepreneur (AE, encadré), le nombre d'auto-entrepreneurs progresse sur un rythme soutenu. Fin décembre 2019, on dénombre 1.711.000 inscrits sous ce régime, qu'ils aient ou non déclaré un chiffre d'affaires (tableau 1). Sur un an, leur nombre augmente de 26,5%, après +15,1% à fin 2018. Cette accélération s'explique toutefois en partie par la baisse exceptionnelle des radiations (-23,7% sur un an) qui résulte de la non radiation, contrairement aux années précédentes, des AE n'ayant au 31 décembre déclaré aucun chiffre d'affaires durant deux années consécutives. Le nombre d'AE concernés est estimé à 94 000. Leur radiation aurait ramené à 19,5% la progression du nombre d'inscrits sur un an. Celle-ci reste portée par le dynamisme des immatriculations 2 (576.000 sur un an), en hausse de 24,5% (après +24,0% fin 2018).
Le secteur des transports présente toujours le dynamisme le plus marqué, quoique plus mesuré : l'évolution annuelle du nombre de comptes inscrits y est de 61,1% (48,3% après correction des radiations) après +79,2% l'année précédente (tableau 2). Le secteur des autres services personnels, les activités de nettoyage et les activités immobilières restent aussi très attractifs, avec des taux supérieurs à 30%. Les secteurs des transports et du BTP concentrent à eux deux 300.000 AE inscrits fin 2019. Le secteurs des arts, spectacles et activités récréatives comme celui du conseil pour les affaires sont également très concernés par l'auto-entreprenariat.
Alors que le nombre d'AE inscrits progresse toujours sur un rythme plus soutenu, celui des comptes déclarant un chiffre d'affaires marque légèrement le pas, en lien avec la faible ancienneté dans le dispositif d'un nombre plus important d'AE. Le nombre d'AE économiquement actifs progresse ainsi de 12,0% sur un an, après +15,0% fin décembre 2018. Leur poids dans le total des AE inscrits diminue en conséquence : il atteint 55,6% (58,9% après correction des radiations) après 62,8% un an auparavant. La progression du chiffre d'affaires global reste très dynamique (+22,3%) bien que légèrement plus mesurée que celle enregistrée un an plus tôt (+27,7%). Le chiffre d'affaires global atteint ainsi 4,282 milliards d'euros à fin décembre 2019. Les AE économiquement actifs déclarent un chiffre d'affaires trimestriel moyen de 4 498 euros, en hausse de 9,2% sur un an (après +11,1% l'année précédente, tableau 1 et graphique 2).
Un dynamisme toujours soutenu dans les secteurs du transport et des activité immobilières
Le nombre d'AE actifs progresse cette année encore dans tous les secteurs, à l'exception du commerce de détail sur marchés (-4,4%). Cependant le rythme d'évolution est pour une majorité des secteurs plus modéré qu'en 2018.
Ainsi, le dynamisme dans le secteur des transports est plus mesuré, même si la progression du nombre d'AE économiquement actifs y reste bien plus importante qu'ailleurs (+36,9%, après +79,6% en 2018). De même, les activités immobilières et celles de nettoyage enregistrent des progressions respectives de 26,9% et 21,2% fin 2019, après +35,8% et +20,1% un an auparavant.
Le secteur des autres services personnels ‒ blanchisseries entre autres ‒ est l'un des rares pour lequel l'évolution du nombre de comptes économiquement actifs accélère (+24,6% après +20,5%).
Le nombre d'AE économiquement actifs continue de progresser fortement dans les activités financières et d'assurance et celles de conseil pour les affaires mais, là encore, sur un rythme moins soutenu que l'année précédente (respectivement +18,2% après +22,5% et +15,1% après +25,3%).
Dans les secteurs de la santé et de la coiffure, quatre auto-entrepreneurs sur cinq déclarent un chiffre d'affaires positif. A l'inverse, ils sont encore à peine un sur trois à le faire dans le secteur des transports, malgré leur progression importante cette année encore.
Toujours très dynamique (+22,3%), le chiffre d'affaires trimestriel global progresse dans tous les secteurs. La hausse la plus prononcée s'observe dans le secteur des transports (+68,9%), portée à la fois par l'évolution des comptes et par l'augmentation du chiffre d'affaires moyen (+23,3%).
Une croissance dans toutes les régions
L'auto-entreprenariat se développe dans toutes les régions ; les croissances les plus marquées s'observent dans les régions Hauts-de-France (+13,9%), Ile-de-France (+13,8%) et Pays de la Loire (+13,4%). Le chiffre d'affaires, quant à lui, progresse encore plus vite et partout également, avec des pics observés en Ile-de-France (+26,1%) et en région Auvergne-Rhône-Alpes (+24,0%).
1 Le champ de cette publication porte sur les micro-entreprises soumises au régime micro-social sous-jacent au dispositif autoentrepreneur institué en 2009 ; elle exclut les micro-entreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun (encadré).
2 Une immatriculation peut correspondre à une ré immatriculation rattachée à un SIREN existant. Il s'agit donc d'une notion différente de celle de la création d'entreprise retenue par l'Insee.