"Si les objectifs pour l'éolien terrestre sont juste satisfaisants, les jalons posés pour l'éolien en mer ne permettront pas d'assurer une transition énergétique pérenne et de déployer cette filière industrielle et les emplois qui y sont attachés", regrette France Energie Eolienne dans un communiqué.
La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les dix ans à venir a été présentée mardi par le président Emmanuel Macron et le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Ils ont promis un triplement de l'éolien terrestre d'ici 2030. Concernant l'éolien en mer, le premier parc sera mis en service au large de Saint-Nazaire durant le quinquennat "et nous lancerons quatre nouveaux appels d'offres", a indiqué Emmanuel Macron.
L'exécutif vise ainsi jusqu'à 35,6 gigawatts (GW) de capacités dans l'éolien terrestre en 2028 et jusqu'à 5,2 GW en mer.
France Energie Eolienne estime que le déploiement de l'éolien en mer est ainsi "sabordé".
"Avec des objectifs réduits de moitié par rapport aux recommandations de la filière, le gouvernement renonce au potentiel énergétique et industriel de cette énergie", estiment les professionnels.
Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, s'est en revanche félicité des annonces le concernant.
"Cette PPE est une excellente nouvelle pour la filière solaire et nous disons +banco+", a réagi son président, Daniel Bour.
Emmanuel Macron a annoncé une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici 2030. Il doit représenter une capacité allant jusqu'à 44,5 GW en 2028.
"Nous sommes prêts à relever ce défi dont l'ampleur est inédite: passer d'un marché photovoltaïque d'à peine 1 GW en 2018 à 4-5 GW par an d'ici 2023 est atteignable", a jugé M. Bour, cité dans un communiqué.
Mais cela "sous réserve que les mesures visant à débloquer les freins au déploiement de l'énergie solaire soient prises rapidement et que les appels d'offres soient adaptés en conséquence".
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a enfin salué dans un communiqué "une trajectoire claire qui doit permettre une véritable montée en puissance des énergies renouvelables".
Mais "le SER souhaite poursuivre les échanges avec le gouvernement dans les prochaines semaines afin d'affiner les trajectoires de certaines filières, particulièrement les énergies marines renouvelables", a nuancé son président, Jean-Louis Bal.
Rugy évoque des "objectifs réalistes" en matière d'éolien en mer
Nous avons souhaité avoir des objectifs réalistes", s'est justifié mercredi le ministre de la Transition écologique François de Rugy, au lendemain des annonces de l'exécutif pour développer les énergies marines renouvelables, froidement accueillies par les professionnels du secteur.
"Je comprends que les industriels des énergies marines renouvelables veuillent plus et tant mieux, ça veut dire que nous avons des filières économiques et industrielles en France qui souhaitent s'engager à fond dans les énergies renouvelables", s'est félicité le ministre devant la presse, à Brest, à l'occasion des Assises économiques de la mer.
"Pour autant, nous avons souhaité avoir des objectifs réalistes, réalistes au vu du développement technologique notamment pour ce qu'on appelle l'éolien flottant, mais aussi du point de vue économique", a-t-il noté.
"Nous souhaitons avoir une compétitivité prix de l'électricité produite par les énergies marines renouvelables qui soit aussi grande que possible", a fait valoir M. de Rugy, appelant de ses voeux à "une forme de pression sur les industriels pour que l'on ait les meilleurs prix".
"Evidemment, nous pourrons évoluer dans le futur sur l'augmentation des capacités si on a une baisse de prix", a-t-il assuré.
La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les dix ans à venir a été présentée mardi par le président Emmanuel Macron et le ministre de la Transition écologique.
Ils ont promis un triplement de l'éolien terrestre d'ici 2030. Concernant l'éolien en mer, le premier parc sera mis en service au large de Saint-Nazaire durant le quinquennat "et nous lancerons quatre nouveaux appels d'offres", a indiqué Emmanuel Macron.
L'exécutif vise ainsi jusqu'à 35,6 gigawatts (GW) de capacités dans l'éolien terrestre en 2028 et jusqu'à 5,2 GW en mer.
"Si les objectifs pour l'éolien terrestre sont juste satisfaisants, les jalons posés pour l'éolien en mer ne permettront pas d'assurer une transition énergétique pérenne et de déployer cette filière industrielle et les emplois qui y sont attachés", a regretté France Energie Eolienne dans un communiqué.