"On s'est dit qu'on devait anticiper dès septembre les prises de décision avant de se retrouver au complet en mars quand les sociétés lancent leur plan stratégique", explique à l'AFP Ronan Vaspart, directeur du Mipim.
Ce salon, qui constitue chaque année en mars le principal rendez-vous mondial du secteur, a été annulé en 2020 et 2021 en raison de la situation sanitaire et des restrictions de déplacements.
Ce "Mipim septembre" n'est toutefois pas considéré comme la 31e édition du salon, prévue mi-mars 2022, mais comme un point d'étape, la faute encore aux conséquences de la pandémie de Covid-19.
La durée de l'événement cannois a été réduite de moitié, passant à deux jours, avec 5.000 personnes attendues sur place, cinq fois moins qu'en mars 2019.
Les participants seront "à 90% européens" en raison des difficultés de déplacements inter-continentaux, même si la participation en ligne pour certaines conférences permettra à des acteurs du monde entier d'y prendre part.
"Pour nous, c'est un moment important pour rencontrer des investisseurs et les convaincre de notre projet pour continuer notre développement", illustre Stephane Bensimon, dirigeant de Wojo, qui propose des bureaux à louer dans des espaces au coeur des villes et dans des hôtels pour startups et plus grosses entreprises.
Même allégé, le Mipim veut contribuer aux nouvelles dynamiques dès la rentrée, avant de les voir s'affirmer en septembre. "Nous sommes une industrie de long terme, les décisions d'aujourd'hui ne vont avoir une influence dans la ville que dans cinq ans. Pour l'instant, c'est un moment de flottement", avance M.Vaspart.
L'édition a donc d'abord été placée sous le signe du "besoin de se reconnecter", selon le slogan. "L'immobilier est une famille d'acteurs qui ne négocient pas des projets à bas coût: la gestion de ces accords nécessite des rencontres, échanges et partage. On est un métier humain et c'était encore plus flagrant avec cette pandémie", argumente M. Vaspart.
Les conférences sont avant tout consacrées à faire le point sur la situation des secteurs de l'immobilier, ou encore des pays, avec par exemple la présence du ministre de l'Investissement britannique Gerry Grimstone, ou de la maire de Rome Virginia Raggi.
L'essor de la logistique, les nouvelles formes de l'immobilier de bureau avec le télé-travail, ou encore la prise en compte des critères écologiques, sociaux et de gouvernance (ESG), sont également au programme des interventions.