Durant la crise sanitaire, "nous n'avons pas compté l'argent public parce que c'était responsable de le faire. Mais maintenant que l'économie française redémarre, que nous avons des perspectives de croissance à 6%, le quoi qu'il en coûte c'est fini", a déclaré M. Le Maire.
"Nous sommes passés au sur mesure, nous continuerons à soutenir ceux qui en ont besoin", a-t-il ajouté devant les patrons réunis à l'hippodrome parisien de Longchamp.
"Je leur donne rendez-vous lundi prochain, 30 août: le monde de la culture, des restaurateurs, les hôtels, les bars, le monde du tourisme, les voyagistes", a encore dit Bruno Le Maire à propos de cette réunion à Bercy qui doit décider du maintien de certaines aides aux entreprises liées à la crise sanitaire au-delà du 31 août.
"Nous regarderons ceux qui ont perdu du chiffre d'affaires pendant cette crise sanitaire, pendant ce mois de pass sanitaire et nous aiderons ceux qui ont perdu l'argent à cause des réglementations sanitaires", a promis le ministre.
"Mais pour le reste, que l'économie soit libre, qu'elle crée des emplois et de la richesse sans le soutien de l'Etat !", a lancé Bruno Le Maire en écho au président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux qui a déclaré que "nous ne sommes pas des entrepreneurs pour vivre des aides de l'Etat", demandant lui aussi d"arrêter le quoi qu'il en coûte".
"Il est temps que l'Etat revienne à sa juste place", a ajouté M. Roux de Bézieux.
La fin du "quoi qu'il en coûte" ne doit pas peser sur les salariés, prévient Veyrier (FO)
La fin annoncée du soutien gouvernemental aux secteurs économiques fragilisés par la crise Covid ne doit pas se traduire par de nouveaux sacrifices demandés aux salariés, s'est inquiété jeudi le secrétaire général de Force Ouvrière, Yves Veyrier.
"Je m'inquiète un peu : quand le ministre de l'Economie dit que le +quoi qu'il en coûte+ c'est fini, dans le même temps le Medef répond que le futur président devra relever l'âge de la retraite, que la réforme de l'assurance chômage doit entrer en vigueur au 1e octobre, qu'il faudra travailler plus longtemps", a énuméré M. Veyrier sur France Info.
"Attention à ce que le +quoi qu'il en coûte+ ne devienne pas un +quoi qu'il en coûte aux salariés+, au prétexte que maintenant il va falloir payer le coût de la crise Covid", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé mercredi que le gouvernement allait cesser de soutenir l'ensemble des secteurs économiques.
Durant la crise sanitaire, "nous n'avons pas compté l'argent public parce que c'était responsable de le faire. Mais maintenant que l'économie française redémarre, que nous avons des perspectives de croissance à 6%, le quoi qu'il en coûte c'est fini", a déclaré M. Le Maire lors de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef.