Quelque 70 militaires ont mené à bien l'opération, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
Onze personnes qui occupaient une passerelle en cours de construction ont été amenées au commissariat le plus proche. Après vérification de leur identité, elles ont toutes été relâchées.
"Tout s'est passé dans le calme. Les occupants n'ont pas opposé de résistance", ont indiqué les forces de l'ordre.
Des militants locaux et des membres du mouvement Extinction Rébellion voulaient dénoncer un projet ayant vu le jour "dans le secret" et aux "graves conséquences écologiques" et menaçaient de bloquer le chantier sur la durée.
La rivière La Bourges qui borde la construction est un habitat de plusieurs espèces protégées, font-ils valoir.
Le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche s'est prononcé contre cette construction en début d'année.
Suite à l'occupation, une plainte a été déposée par les propriétaires des terrains. Les entrepreneurs chargés du chantier évaluent, quant à eux, les dégâts suite à la mobilisation. Mais ils n'ont pour l'instant pas déposé plainte.
La préfète de l'Ardèche Françoise Souliman a indiqué qu'elle restait ouverte à une rencontre avec les opposants au projet mais qu'elle ne laisserait pas une ZAD (une "zone à défendre", dans le vocabulaire des militants écologistes) s'installer.
Une expertise environnementale pour calmer les tensions
La préfète de l'Ardèche a proposé de suspendre les travaux de la passerelle d'une église controversée au cœur du parc régional des monts d'Ardèche, le temps de mener une expertise environnementale pour étudier son impact sur une rivière en contre-bas.
Cette étude indépendante, qui pourrait être menée dans l'été, permettrait de "préciser définitivement l'impact du projet sur les espèces et leur habitat", indique la préfète Françoise Souliman dans un communiqué.
Ce chantier, qui a débuté il y a un an dans le village de Saint-Pierre-de-Colombier, est porté par la congrégation catholique de la famille missionnaire de Notre-Dame. Il prévoit la construction d'une imposante église de 3.500 places, d'un parvis, de logements, d'un parking et d'une passerelle sur la rivière La Bourges.
Mais cette rivière qui borde la construction est un habitat de plusieurs espèces protégées. Le Parc naturel régional des Monts d'Ardèche s'était prononcé contre cette construction en début d'année.
Et des militants écologistes se sont montés en collectif et avaient commencé à occuper le site ce week-end, avant d'être délogés par les forces de l'ordre lundi.
Mardi, la préfète a réuni tous les acteurs de ce conflit. La congrégation religieuse a accepté le principe d'une étude. Reste maintenant à savoir si le groupe des "Ami.e.s de la Bourges" y souscrira également.
Si tout le monde s'accorde, les travaux de la passerelle seront suspendus jusqu'aux résultats de l'étude, mais le reste du chantier pourra continuer.