La cagnotte visant à restaurer le moulin de Valmy tourne au ralenti

Mardi en fin de matinée, un peu plus de 10.000 euros sur les 100.000 espérés avaient été récoltés auprès d'une centaine de donateurs, depuis le lancement de la cagnotte sur le site de la Fondation du patrimoine le 8 mars.

"Le moulin était là le jour de la bataille de Valmy, c'est un des symboles de la construction de la République", souligne Michel Curfs, responsable de la commission patrimoine au sein de la communauté de communes Argonne-Champenoise. Mais "même localement, on sent bien que ce n'est pas l'euphorie", reconnaît-il, soulignant le rôle que peut avoir la difficile conjoncture économique.

"Je pensais que (la cagnotte) allait décoller nettement, que tout le monde était attaché à ce moulin", regrette Cédric François, maire de Valmy.

Le 20 septembre 1792, l'armée prussienne, qui marchait vers Paris afin de libérer Louis XVI, avait été arrêtée par l'armée française au pied du moulin de Valmy. La monarchie avait été abolie le lendemain, laissant place à la Première République.

Plusieurs fois anéanti puis reconstruit, le moulin avait été presque entièrement détruit par la tempête Lothar de décembre 1999. Il avait été reconstruit en 2005.

Ses ailes sont ensuite tombées en mai 2022, en raison d'un fort coup de vent et de la propagation dans le bois d'un champignon probablement présent dans le cœur de l'arbre avant qu'il ne soit coupé.

Qu'une somme suffisante soit collectée ou non, le moulin devrait retrouver ses ailes en mai et être inauguré en juin en présence de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Si la cagnotte ne décolle pas, la communauté de communes abondera le financement, peut-être aidée par l'Association du moulin de Valmy, a précisé M. Curfs.

L'arbre utilisé pour les futures ailes du moulin, un chêne vieux de 225 ans, a été coupé en janvier en forêt de Valmy.

Le coût total des travaux est de 164.000 euros, dont 20% sont financés par l'Etat, 20% par le département, une part par la région et une autre par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), a-t-il détaillé.