Des étudiants et lycéens bloquent le siège de la Société Générale pour le climat

Ce matin, 140 jeunes, étudiants et lycéens ont bloqué le siège de la Société Générale à la Défense pour dénoncer ses investissements qui menacent leur avenir.

En ce jour de grève mondiale de la jeunesse pour le climat, alors que plus de 100 pays annoncés – déjà 15.000 personnes ayant manifesté en Australie, 30.000 en Nouvelle Zélande et 20000 à Berlin – et que 226 événements sont prévus dans toute la France nous voulons dénoncer publiquement et activement les agissements de la Société Générale, et désigner tout un secteur de l’économie responsable d’un nombreux projet climaticide. C’est en effet tout un secteur de l’économie qui vole et détruit notre avenir, nous devons l’en empêcher.

Par son ampleur, cette action est inédite dans l’histoire de la mobilisation des jeunes pour le climat et contre le système économique destructeur de notre environnement.

Ce sont ces multinationales, les grandes banques françaises, qui par chacunes de leurs décisions de financement et d’investissement décident de ce à quoi ressemblera le monde de demain. Et le monde qu’elles nous promettent est bien un monde à +4°C et au-delà.

La communauté scientifique est unanime : les énergies fossiles doivent rester dans le sol. Pourtant, entre 2016 et 2017, les deux années qui ont suivi la COP21, la finance française incluant Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, ont consacré 42,9 milliards d’euros de financements aux énergies fossiles contre seulement 11,8 milliards d’euros aux énergies renouvelables. Et Société Générale est le symbole des dérives de cette finance climaticide. Elle soutient massivement et continuellement les industries les plus sales dans le monde, permettant d’extraire du gaz de schiste, de transformer les sables bitumineux en pétrole, de forer à des milliers de mètres sous la surface de l’eau et dans des espaces reculés du territoire arctique.

"Par cette action, c'est tout un secteur de l'économie que nous souhaitons mettre face à ses responsabilités. Plus de double discours : nous demandons aux banques de stopper l’expansion des énergies fossiles" déclare Claire Renauld, coordinatrice de Youth For Climate Paris.