Des acteurs des EMR invitent le gouvernement à revoir ses objectifs pour la filière

"Nous, jeunes actifs dotés d'une expérience d'au moins dix ans sur le marché des énergies marines renouvelables (EMR) et des secteurs maritimes associés en tant que conseils, développeurs, entrepreneurs, ou encore industriels, avons décidé de regrouper nos signatures afin d'alerter le gouvernement suite à la publication de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE)", indique en préambule la tribune.

La PPE pour les dix ans à venir a été présentée le 27 novembre par le président Emmanuel Macron et le ministre de la Transition écologique François de Rugy. Elle prévoit un volume de capacités installées dans l'éolien en mer posé de l'ordre de 5 GW, soit bien moins que ce qui était attendu par la filière. Elle prévoit également "un démarrage commercial dans l'éolien offshore flottant qu'on pourrait qualifier a minima de timide, tant sur les dates de lancement des premiers appels d'offre retardés pour l'après 2020, que sur la taille des projets limités à 250 MW", note la tribune.

"Ces objectifs ne permettent pas, à l'évidence, de consolider les investissements publics et privés déjà réalisés sur nos territoires, qui dépassent pour les EMR 1,3 milliard d'euros depuis 2007", ajoute-elle en citant un chiffre de l'Observatoire des énergies de la mer.

Le texte dénonce "un signal négatif envoyé à l'ensemble des acteurs de la filière" et plaide pour la définition d'une "vision stratégique claire et de long terme" par le gouvernement, avec une série d'appels d'offres à lancer dès 2019 et une planification continue d'au moins deux projets d'EMR par an.

Intitulée "Coup de poing dans l'eau salée", le texte est notamment signé de Diane Dhomé, chef de projet chez Sabella, Matthieu Blandin, responsable EMR de Valorem, Marlène Kiersnowski, coordinatrice du site d'essais hydrolien Seeneoh et des experts en EMR Antoine Rabain, Maxime Pachot et Marc Lafosse.