Organisée par ConstruirAcier, l’événement annuel qui se tient le premier mercredi d’octobre récompense l’architecture métallique. Les Trophées Eiffel pour les architectes et le concours Acier pour les étudiants témoignent de la vitalité et de la qualité de la construction acier en France. Présidés cette année par Camille Mourier, architecte et fondatrice du bureau faceB, les trophées Eiffel ont distingué : Hellin-Sebbag Architecture catégorie Apprendre pour le Lycée des métiers Léonard de Vinci à Montpellier, l’Atelier du Rouget Simon Teyssou et Associés catégorie Divertir pour le stade Jean Alric à Aurillac, Marc Mimram catégorie Franchir pour la Passerelle Marcelle Henry à Paris ; King Kong catégorie Habiter pour le Dock G6, Radisson Blu à Bordeaux, ChartierDalix Brenac & Gonzales &Associés catégorie Travailler pour le LOT 07 à Paris, Deprick Maniaque catégorie Voyager pour le Réseau des maisons éclusières à Frise.
Ces deux prix s’inscrivent dans une perspective de promotion de l’architecture métallique et de ses concepteurs, architectes et ingénieurs.
Pour le Président de ConstruirAcier, Michel Julien-Vauzelle, « Cette cinquième édition de la Steel.in célèbre, une fois encore, à travers la cérémonie de remise des prix, la vitalité, la beauté et la capacité à élargir le champ des possibles de l’architecture acier. Réunis en un même lieu, créatifs, professionnels et prescripteurs témoignent non seulement de l’audace architecturale mais aussi de la pérennité des projets offerte par l’utilisation du matériau acier et ses étonnantes propriétés . Des propriétés et des performances qui en font le matériau privilégié pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain. Légèreté, finesse de réalisation, ductilité ou encore résistance : la construction métallique, bâtisseuse d’avenir et alliée du développement durable, révèle le patrimoine pour mieux l’inscrire dans la modernité »
Les huit lauréats des Trophées Eiffel 2019 sont…
Présidés cette année par Camille Mourier, architecte et fondatrice du bureau faceB, les Trophées Eiffel ont distingué des oeuvres architecturales variées et significatives, réalisées tout ou partie grâce au matériau acier entre le 1 janvier 2017 et le 31 décembre 2018. Le jury était composé de Philippe Dubus, architecte, Philippe Dubus Architectes, Jean-François Blassel, architecte-ingénieur, responsable du DPEA Architecture Post-Carbone à l’ENSA Marne-la-Vallée, Samuel Delmas, architecte a+samueldelmas architectes urbanistes, Mitsu Edwards, directeur associé Eckersley O’Callaghan, Jacques-Franck Degioanni, rédacteur en chef, Le Moniteur, Gilles Davoine, rédacteur en chef AMC, Nadège Mével, rédactrice en chef EXE et David Abittan, rédacteur en chef de tema.archi.
Trophée Eiffel Apprendre : Lycée des Métiers Léonard de Vinci à Montpellier
La catégorie APPRENDRE regroupe tous les lieux d’enseignement publics ou privés, centres de formation, crèches.
Maître d’ouvrage : Région Occitanie
Architecte : Hellin-Sebbag Architecture
La reconstruction du lycée Léonard de Vinci à Montpellier sur le site d'un ancien établissement sans intérêt des années 60, a tout à la fois, l'apparence stricte d'un lieu consacré au travail et l'allure réjouissante des espaces dédiés aux jeunes. Implanté dans un quartier de ZUP et souffrant d'une mauvaise réputation, ce lycée technique, se cherchait une nouvelle image.
Lors du démarrage du projet, l'écoquartier d'en face n'existait pas mais le bâtiment des archives départementales de Zaha Hadid était en cours. Difficile de rivaliser avec la matérialité de cet imposant édifice en béton… Par opposition, l’agence opte pour une architecture aérienne et ciselée. D’où l’utilisation de l’acier, tant pour une partie de la structure que pour la peau du bâtiment.
Pour donner au lycée une façade vers la ville et marquer son entrée, les architectes conçoivent un « bâtiment signal » composé d'un avant-corps triangulaire sur pilotis adossé à un bâtiment en R+2. Une ombrière métallique ajourée suit la courbe de l'avenue, protège du soleil cet avant-corps et conforte l'axe central du lycée, grâce à un majestueux portique métallique, construit en tranche 1. La partie ouest du lycée, reconstruite en tranche 2, s'organise autour d'une cour plantée. Quatre côtés du carré ainsi créé assument chacune des principales fonctions collectives de l'établissement : au nord le bâtiment d'accueil s'ouvre sur la cour avec la vie scolaire, au sud, le restaurant, prolongé par une terrasse ombragée et à l'ouest, l'internat longé par une galerie couverte. Enfin, à l'est, dans un pavillon blanc sur pilotis, la bibliothèque et le foyer. La structure des locaux dits « typiques » est en béton. Seuls les locaux « atypiques » sont réalisés en charpente métallique : l'avant-corps du bâtiment d'entrée, les cadres signalétiques de la vie scolaire et de la terrasse du restaurant, les auvents et passerelles. Le seul bâtiment entièrement métallique est le CDI. Pour mettre l'accent sur sa fonction, une forme reconnaissable lui est conférée, placée au coeur de l'établissement. Disposant d'une large terrasse en bois ombragée par des brises soleils réglables, il est relié aux autres bâtiments par une passerelle extérieure qui accentue son caractère détaché et met en scène son accessibilité. Sous la bibliothèque, un espace vitré en ellipse sert de foyer aux lycéens.
Si le choix de garder des bâtiments identifiables conforte la séparation des fonctions, le rôle de l’acier s'avère déterminant pour donner une cohérence globale à l'ensemble. Cette forte présence du métal évoque l'univers des machines et pourquoi pas des navires. Sur les terrasses en teck de leur lycée, de passerelle en passerelle, les étudiants peuvent s'imaginer être embarqués dans un appareil qui les mène quelque part. Bien que le site ne soit pas en bord de mer, l'analogie entre la traversée et l'apprentissage demeure d'actualité et constitue une des références symboliques possibles du projet.
Trophée Eiffel Divertir : Le stade Jean Alric à Aurillac
La catégorie DIVERTIR regroupe stades, gymnases, salles de sport, équipements culturels...
Maître d’ouvrage : Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac
Architectes : Atelier du Rouget Simon Teyssou & Associés
Parachevant le projet de modernisation du stade de rugby souhaité par la CABA, le projet de réhabilitation de la tribune Marathon et la requalification du fond du stade fait suite à la première tranche de travaux conduite entre 2012 et 2014. Celle-ci comprend la démolition-reconstruction de la tribune d'honneur et la création d'une billetterie précédée d'un parvis le long du boulevard Louis Dauzier. Le projet consiste, d'une part, à améliorer l'accessibilité, les flux de circulation et le confort des spectateurs de la tribune Marathon du Stade de Rugby d'Aurillac (PRO 02) et, d'autre part, à requalifier les abords du stade, dans le respect des normes fixées par les fédérations sportives.
Un ascenseur implanté contre le pignon sud-est de la tribune existante articule les trois niveaux du projet : le pesage – de niveau avec a billetterie et le parvis – l'allée Pélissier, qui longe le stade au nord-est, et une galerie supérieure. Continue, la coursive dessert six plates-formes en point haut de la tribune. Cinq d'entre-elles accueillent les emplacements réservés pour les personnes en situation de handicap. La sixième, en position centrale, est attribuée à la cabine presse. La galerie permet aussi de desservir quatre loges implantées au-dessus des escaliers débouchant sur les vomitoires. Enfin, elle définit une déambulation abritée au niveau de l'allée Pélissier, depuis l'ascenseur vers les vomitoires, en passant par les programmes introduits sous les tribunes : buvettes, sanitaires, espaces de stockage et locaux techniques. Les travaux ont également permis d'améliorer le confort des gradins. Des coques avec dossier ont remplacé les banes en bois {3 584 places assises). La galerie confère une nouvelle façade à la tribune Marathon : sa structure est habillée de panneaux de métal en forme de pointe de diamant augmentant leur résistance. L'habillage perforé filtre la lumière tout en fabriquant un dispositif brise-vent. Côté terrain, la zone de pesage existante a été réaménagée afin d'améliorer le confort des spectateurs en bordure de la pelouse.
Le fond du stade est longtemps resté un espace non a ménagé dans lequel était encore visible la piste en béton de l'ancien vélodrome. Un terrain d'entraînement est implanté sur une plateforme intermédiaire entre les courts de tennis du parc Hélitas et l'aire de jeu. Une nouvelle zone de pesage en gradins constitués de soutènements préfabriqués en béton articule les terrains derrière l'embut. Le projet poursuit la stratégie de frugalité mise en oeuvre en 1976 pour rentrer dans un budget restreint. La réhabilitation de la tribune Marathon met en oeuvre des matières brutes et robustes : structures métalliques, serrurerie et chemin de câble en acier galvanisé, maçonnerie en béton et en agglomérés de ciment apparents, portes métalliques, loges en bois non traité, sols extérieurs en enrobé, sols intérieurs en asphalte ou carrelage.
Trophées Eiffel Franchir : Passerelle Marcelle Henry à Paris
La catégorie FRANCHIR regroupe viaducs, ponts, passerelles et tout ouvrage de franchissement
Maître d’ouvrage : Ville de Paris
Architecte : Marc Mimram Architecture & Associés
La nouvelle passerelle de la ZAC Clichy Batignolles relie la rue de Saussure pour ancrer le projet urbain du secteur Clichy Batignolles dans le tissu parisien dense au-delà du faisceau ferré de la gare Saint Lazare.
L'enjeu est de taille puisqu'il s'adresse à la pratique locale de l'espace public ainsi qu'à l'ancrage territorial du nouveau développement urbain. Mais il se déclare aussi au proche et au lointain, celui de la pratique quotidienne et celui du paysage depuis les voies de chemin de fer, depuis le fleuve ferroviaire que la passerelle franchit et auquel elle s'adresse également.
La passerelle est portée par un faisceau d'arcs courbes et cintrés qui rigidifient la rive en constituant des poutres Vierendeel à inertie variable. Ainsi de part et d'autre les lectures de l'ouvrage sont asymétriques et croisées, fines puis ouvertes ,courbes puis élégies, pour mettre en cohérence l'attention apportée à l'espace public et le chemin statique de l'ouvrage. Le lien devient un lieu. Il s'agit ici de considérer l'infrastructure ferroviaire comme un fleuve duquel les façades métalliques et transparentes se protègent mais vers lequel elles s'ouvrent également dans un dialogue entre le franchissement et les voies de chemin de fer.
Cette structure fine et légère s'ouvre sur le ciel et installe la transparence de sa maille périmétrale en auvent pour construire un filtre vers le ciel. Le jeu des lumières à l'intérieur de l'ouvrage varie selon l'orientation de cette passerelle, dans la vision qu'elle offre depuis l'infrastructure.
Par sa silhouette continue et gracile, par son ancrage dans l'univers de la ville, ainsi que les espaces paysagers qui ici prennent place, la nouvelle passerelle constitue un lien généreux dans la douceur courbe de sa géométrie.
Trophées Eiffel Habiter : Dock G6 Radisson Blu à Bordeaux
La catégorie HABITER regroupe logements collectifs ou individuels.
Maître d’ouvrage : Redman
Architecte : Atelier d’architecture King Kong
Dock G6 s'implante sur la dalle portuaire des Bassins à flot à Bordeaux le long de la promenade et de la rue Lucien Faure qui prolonge le pont levant Chaban-Delmas. Avant que l'agence Nicolas Michelin et Associés ne définisse le Programme d’Aménagement d’Ensemble (2010), la dalle portuaire était un site industriel constitué de hangars, de formes de radoub, d'une base sous-marine, de grues. La palette des matières brutes, riche et plurielle, participe d'un univers qu'il convient de requalifier sans en oublier l'essence. L'identité architecturale du projet prend la forme d'un exosquelette habité qui dialogue avec le genius loci. Bénéficiant d'une large visibilité, Dock G6 se distingue des immeubles avoisinants par sa volumétrie : typologie, forme et hauteur paraissent hors-système.
Le programme, la surface et les grands principes architecturaux avaient été définis avant les autres projets. Le Plan d’Aménagement d’Ensemble préconisant des séquences irrégulières dans la nouvelle skyline, le gabarit était cohérent avec le schéma urbain. L'architecture, la forme, la matérialité, la couleur bronze et la mixité de programmes respectent les prescriptions. L'ossature lisible en façade confère à Dock G6 l’image d'un bâtiment industriel.
En façade, la composition de la trame réunit 2 par 2 les 2 niveaux du socle et les 2 premiers niveaux des chambres pour gommer 1 1effet d’empilement. La notion de maille, de filet, étant très présente dans le projet, une résille métallique enveloppe l'intégralité du bâtiment vitré, pour intimiser les espaces. A l'est, la façade sur la rue présente une balafre oblique qui matérialise la rampe d'accès au parking. La sous-face est revêtue d'un inox poli-miroir.
Le 5e étage, en retrait, libère une terrasse deck en belvédère. Plus évanescent, l'attique (qui accueille les suites qui se prolongent par des terrasses individuelles) est couronné par le sucre, émergence parallélépipédique. Le bâtiment occupe l'intégralité de la parcelle de manière à créer des espaces – hall d'entrée traversant, restaurant, chambres, salles de réunion, bureaux, terrasses – très largement dimensionnés ouverts sur la ville ou sur le bassin.
Le parking est suspendu au coeur du bâtiment. Autour, les circulations desservent trois niveaux de chambres, logées en périphérie pour bénéficier de larges vues sur la ville et les bassins. Elles s'apparentent aux sentes paysagées qui traversent l'ensemble du quartier et finissent aux quatre points cardinaux par un vitrage afin d'offrir des perspectives et bénéficier d'un éclairage naturel.
Le principe d'exosquelette permet de réduire les refends porteurs pour libérer de vastes plateaux modulables dans le temps et l'espace. Au-delà de la générosité spatiale, il faut voir dans ce principe constructif une volonté récurrente d'offrir des espaces polyvalents.
Trophées Eiffel Travailler : Lot O7, Paris
La catégorie TRAVAILLER regroupe immeubles de bureaux, bâtiments de production, de logistiques, de commerce...
Maître d’ouvrage : Emerige/Bnp Paribas
Architectes : Chartier Dalix/Brénac & Gonzalez
Conçu dans le quartier des Batignolles, Paris 17e, l’immeuble de bureaux se fonde sur une réflexion topographique à l'échelle de la ville. Positionné à l'aplomb du vide créé par le faisceau des voies de la gare Saint-Lazare, il participe à l'effet de coupe géologique de cette partie de la ville.
À cet endroit, Paris présente un paysage accidenté, un relief, des profondeurs et de vastes espaces vides. Cette géographie urbaine, sorte d'accident morphologique de l'anthropocène, inspire les variations volumétriques du bâtiment.
Constitué d'un plan « en ruban », il offre aux rails, à la rue et au parc une façade ouverte en réponse à ce contexte de grand paysage. Ainsi, à la manière du ruban de Möbius, les espaces extérieurs et intérieurs s'entremêlent sur toutes les faces du bâtiment, offrant une fluidité d'usage et une continuité visuelle depuis les extérieurs, du rez-de-chaussée jusqu'à la toiture.
Trophées Eiffel Voyager : Réseau des maisons éclusières à Frise
La catégorie VOYAGER regroupe gares, aéroports, pôles de transport, parkings, téléphériques...
Maître d’ouvrage : Syndicat mixte de la Baie de Somme
Architecte : Deprick et Maniaque
Ces six petites architectures réparties sur autant de communes proposent, jusqu'à l'estuaire de la Manche, des étapes reposantes à un public pratiquant le vélo ou la plaisance fluviale. Le grand paysage, marqué par l'industrie textile, l'exploitation céréalière et le transport maritime, recèle des vestiges tels que des silos, des écluses et des barrages. Depuis l'automatisation du canal, les maisons éclusières inoccupées et leurs terrains en friche deviennent très naturellement le support de différents programmes touristiques. Le chemin de halage invite les cyclistes à emprunter une piste entièrement aménagée pour leur confort. Les pierres qui constituent les bords de quai sont réemployées pour créer des assises ou pour marquer les soutènements, tandis que des haies plessées entourent des jardins vivriers. Les aires de repos, conçues pour une simple pause, un arrêt prolongé ou pour passer la nuit, sont soigneusement équipées et paysagées dans une succession de petits édifices en inox et en verre, souvent en extension de bâtiments existants réhabilités. Ces maisons éclusières sont ainsi transformées en un réseau de cafés associatifs, gîtes, bivouacs, office de tourisme, guinguette, aire de pique-nique et petit musée pour les visiteurs curieux de l’histoire du patrimoine éclusier.
Trophée Eiffel International : La médiathèque Waalse Krook de Gand, Belgique
La catégorie INTERNATIONAL, hors compétition, présente un projet architectural implanté hors du territoire français.
Maître d’ouvrage : cvba Waalse Krook SoGent en Stad Gent
Architectes : RCR Arquitectes et Coussé et Goris Architecten
La médiathèque de l'Université de Gand a une mission de grande envergure : une bibliothèque avec ses rayonnages et son mobilier sur mesure en acier massif, les laboratoires et les bureaux de l’université de Gand, l’institut de recherche IMEC, une agora pour les enfants et les jeunes, des salles multifonctionnelles… Tout un monde intérieur complexe centré sur des univers éducatifs. Monumental, l’édifice en acier côtoie le Krook, le canal qui traverse la ville et qui atteint ici son point le plus bas lors de son trajet vers le centre-ville. Le site met en valeur les deux niveaux « au sol » de Gand : le niveau du canal et celui des ponts qui le traversent. Le bâtiment est doté deux niveaux de base – ville et prairie, rue et place – animés par une agora à double hauteur. Celle-ci est multipliée sur les étages supérieurs et vient créer un flux de relations verticales et horizontales, via une structure qui fixe la torsion du bâtiment comme il suit le canal en écoulement. Etages, garde-corps et porte-à-faux sont autant d'échos d'un même son qui met en valeur la magie de la lumière douce, où la complexité et la diversité des espaces et des usages s’entremêlent.
Une grande place pour les événements, surplombée par un puissant porte-à-faux, et une place des citoyens, s'étendent en direction de nouvelles passerelles piétonnes qui traversent le canal à deux reprises. Un parking à vélos, un robot de distribution de livres, un Cubus expérimental, sont autant de rouages d'une machine complexe qui évolue au son des temps modernes.
Trophée Eiffel Innover : R-Aedificare à Marseille
La catégorie INNOVER présente une innovation architecturale et environnementale majeure.
Architecte : Valérie Décot
R-Aedificare oeuvre à la réalisation d’une filière du ré-emploi de matériaux du bâtiment issus des déconstructions. L’association est implantée à Marseille et regroupe des architectes et des acteurs du BTP engagés dans l’économie circulaire.
En 2017, R-Aedificare est lauréat de l’appel à projet « Filidéchets 2017 » à l’initiative du Conseil Régional Sud et de l’ADEME, avec le CSTB, Envirobatbdm et la Fédération Régionale du BTP pour partenaires. Le projet a pour objet de préfigurer la filière et sensibiliser les acteurs du territoire du secteur de la construction, au réemploi/réutilisation des matériaux du bâtiment issus des déconstructions. Des études de cas permettent de faire avancer le secteur de la construction dans l’économie circulaire en compilant des indicateurs économiques, environnementaux et sociaux. Différentes problématiques ont été étudiées relatives à la déconstruction et du réemploi de la structure métallique modulaire du procédé GEEP de la faculté de médecine sur le site Nord à Marseille pour Aix-Marseille Université ou la déconstruction de la plateforme industrielle de tri du courrier à Nice pour Poste Immo.
Outre la recherche et les actions pédagogiques, R-Aedificare mène également des opérations d’AMO réemploi pour des déconstructions avec le Mucem, Icade, l’EPA Euroméditerranée ou la Friche de la Belle de Mai...
R-Aedificare construit, en outre, une plateforme numérique rassemblant l’ensemble des matériaux diagnostiqués avec un potentiel de réemploi dans les bâtiments à déconstruire sur le territoire. Un catalogue de matériaux disponibles, avec un impact carbone réduit, permettra leur réacheminement vers des projets de construction neuve. Actuellement en phase test, sa sortie publique est prévue pour le début de l’année 2020.
Le palmarès du concours Acier 2019…
Authentique laboratoire d’idées et de création, le concours Acier s’est imposé au fil des ans comme un événement majeur et valorisant dans le cursus des étudiants inscrits en école française d’architecture et d’ingénieurs. Il donne aux candidats l’opportunité de découvrir et explorer les possibilités architecturales et techniques de l’acier en concevant un ouvrage avec ce matériau. Depuis plus de dix ans, des milliers d’étudiants ont ainsi pu présenter leurs projets devant un jury composé d’architectes, d’ingénieurs, de journalistes, de spécialistes de la construction en acier et de membres de ConstruirAcier. Les lauréats du concours sont récompensés par un prix de 10 000 euros, leurs projets sont publiés dans la revue MATIÈRES et dans le book des prix de l’architecture acier. Le thème 2019 du Conconurs Acier était : « Une structure d’accueil en 2 temps 3 mouvements ».
Les lauréats 2019 parmi 12 finalistes étaient :
- 1er prix « DETROIT.MAJ » par Julien Desbat et Julien Picard, ENSA Nantes
- 2e prix : OTNI « objet terrestre non identifié » par Tom Paturel, ENSA Nantes
- 3e prix ex-æquo :
- « Tout-en-un » par Thomas Schwindenhammer, Fabien Burgeat et Yousra El Abassi (Ensa Marne-la-Vallée) avec Mathieu These (Ecole Nationale des Ponts et Chaussées)
- « Scales » par Sarah Zwahlen, Adrien Simon et Hiba El Ghali (Ensa Nancy).
Le jury sous la présidence d’Hélène Fricout-Cassignol, agence HFricout-Cassignol architectes était composé d’Alice Bialestowski, journaliste AMC, Philippe Dubus, architecte, Philippe Dubus Architectes, Jacques Sebbag, architecte, archi5, Bertrand Potel, architecte DVVD, David Abittan, rédacteur en chef de tema.archi, Olivier Leclercq, architecte, Jacques-Franck Degioanni, journaliste Le Moniteur.
Lancement du Concours Acier 2020
Le sujet retenu est : Turbulences, l’architecture face aux mutations climatiques et aux risques naturels.
Sur le thème de l’architecture et de la résilience, les candidats étudiants en école d’architecture et d’ingénieurs auront à imaginer un lieu de vie (logements, bureaux, écoles…) capable de faire face et de répondre aux mutations liées au changement climatique. Outre le besoin crucial d’usage, les candidats devront veiller à proposer un milieu à vivre assurant non seulement protection, sécurité et confort mais aussi stimulation intellectuelle et émotionnelle.
Le Président du jury sera Thomas Corbasson, architecte, fondateur de l’agence Chartier-Corbasson Architectes.
Inscriptions : jusqu’au vendredi 17 avril 2020 à minuit sur le site www.construiracier.fr.
Rendu des dossiers : jusqu’au vendredi 17 avril 2020 à minuit sur le site www.construiracier.fr/concours/concours-acier
Pré-jury : les résultats des délibérations de la commission technique seront diffusés le lundi 11 mai 2020, par e-mail et sur le site www.construiracier.fr.
Jury : Le jury se réunira à Paris le jeudi 11 juin 2020 pour l’audition des équipes sélectionnées.