Des permanences ciblées
En Savoie, la CGT a revendiqué la construction d'un muret devant la porte d'entrée de la permanence du député (LR) Vincent Rolland à Albertville.
"+Les murs renversés deviennent des ponts+ et considérez ce mur comme une possibilité de renouer le contact avec le Peuple", clame la CGT sur le site de l'union départementale de Savoie, appelant les parlementaires à exiger le retrait de la réforme.
Blocages ou déblocages
A Bègles, dans la banlieue de Bordeaux, un collectif de syndicats, militants et gilets jaunes a empêché les camions d'entrer et de sortir de la plateforme logistique de produits frais et surgelés STEF, où ils récupèrent habituellement des commandes pour servir la grand distribution.
"Entre 23h00 et 07H00, aucun camion n'a pu charger ni décharger", a expliqué un responsable FO Transports, Luc Ligey.
Côté universitaire, à la fac de Lyon 2, les cours ont été annulés sur l'un des campus en raison d'un blocage.
A l'inverse, le blocage du dépôt pétrolier de Port-la-Nouvelle (Aude), qui avait débuté le 16 mars, a été levé vendredi à l'aube par les forces de l'ordre.
Vue du ciel
La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) demande aux compagnies d'annuler à nouveau 30% de leurs vols à Paris-Orly vendredi et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.
Les aéroports concernés en région par la suppression d'un vol sur cinq seront Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, et ce aussi bien vendredi que samedi.
A Orly, la situation s'améliorera samedi pour les voyageurs avec 15% des vols annulés, selon la même source.
En outre, la DGAC prévient que "des perturbations et des retards sont à prévoir" et invite les voyageurs à "reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie pour connaître l'état de leur vol".
Blessures et dégradations
Plusieurs incidents ont émaillé jeudi la 9e journée de manifestations contre la réforme des retraites. Au total, 441 policiers et gendarmes ont été blessés et 457 personnes interpellées, selon Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur a affirmé en outre qu'il y avait eu "903 feux de mobiliers urbains ou de poubelles" jeudi à Paris.
Le ministre a de nouveau pointé du doigt la violence de "l'extrême gauche (qui) veut attaquer la République" ; et mis en avant la responsabilité, selon lui, de "black bourges", "des gens de bonne famille" qui se livrent à ces violences.
La visite du roi "reportée"
La visite officielle du roi Charles III - la première du souverain à l'étranger -, qui devait initialement se dérouler de dimanche soir à mercredi à Paris, en banlieue parisienne et à Bordeaux est "reportée", "compte tenu de l'annonce d'une nouvelle journée d'action nationale contre la réforme des retraites" mardi 28 mars, a annoncé l'Élysée.
La décision a été "prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d'amitié", écrit la présidence française dans un communiqué.
La présidence française promet une reprogrammation de la visite "dans les meilleurs délais".
Cette visite était vivement critiquée par des élus de gauches à l'instar de la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui en a demandé l'anulation, estimant que la priorité d'Emmanuel Macron est de "discuter avec la société qui se soulève".
A l'extrême gauche, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a lui résumé, hilare, sur franceinfo : Charles III, "on va l'accueillir avec une bonne vieille grève générale !"