Réalisée par l’Institut Kantar*, elle révèle notamment que 63 % des propriétaires-bailleurs entreprennent des travaux dans le cas où le diagnostic révèle des défauts sur l’installation électrique. L’étude révèle également que ce nouveau diagnostic mis en place en juillet 2017 est connu de 84 % des propriétaires et 59 % des locataires. Rappelons que l’on déplore chaque année en France 50.000 incendies domestiques de source électrique** et que la responsabilité du propriétaire-bailleur peut être engagée en cas de défaillance de l’installation électrique
« Au moment où les usages de l’électricité se diversifient (connectivité, mobilité électrique), ces premiers résultats sont encourageants. Ils montrent que les propriétaires-bailleurs sont bien sensibilisés à l’adaptation de leur installation électrique datant de plus de 15 ans. Prochaines étapes : poursuivre le travail de sensibilisation et améliorer la lisibilité des diagnostics, afin de renforcer le passage à la réalisation de travaux indispensables à la sécurité des locataires » déclare Florence Delettre, directrice générale de Promotelec.
Le diagnostic électrique obligatoire incite les propriétaires à mettre en sécurité leur logement en cas d’anomalies constatées
Le diagnostic des installations électriques est obligatoire depuis le 1er juillet 2017 pour la mise en location de logements situés dans un immeuble collectif dont le permis de construire a été délivré avant le 1er janvier 1975 - et pour tous les logements depuis le 1er janvier 2018. L’Institut Kantar a réalisé pour Promotelec une étude auprès de plus de 1 000 propriétaires et locataires, montrant des premières tendances encourageantes pour la mise en sécurité électrique des logements.
- 3 propriétaires-bailleurs sur 4 déclarent avoir remis le rapport diagnostic électrique à la signature du contrat de location, quand ils ne sont plus que 53 % des locataires à déclarer l’avoir reçu.
- Face à un DEO avec des anomalies constatées, la première réaction des locataires a été de demander la réalisation de travaux de mise en sécurité. Ainsi, plus de 6 propriétaires sur 10 (63 %) ayant des anomalies sur le DEO de leur bien en location ont fait des travaux en ce sens. Quasiment tous ont conscience de leur responsabilité en cas de défaillance de l’installation électrique.
- Si 37 % des propriétaires ayant des anomalies de DEO n’ont pas fait de travaux, 2 sur 10 déclarent compter tout de même les réaliser, le plus souvent en faisant appel à un électricien. Ils pensent d’abord à la sécurité de leur(s) locataire(s) et de leurs proches, avant de penser à leur intérêt. Pour ce faire, les propriétaires-bailleurs se tourneraient en priorité vers une entreprise qu’ils connaissent ou que leur entourage connait. Un besoin de confiance marqué surtout auprès des seniors.
Les anomalies électriques les plus fréquemment constatées
La présence de matériels électriques vétustes ou inadaptés est l’anomalie la plus souvent citée par les locataires (38 %), suivie par l’absence de dispositif de détection des fuites de courant (24 %). Tandis que chez les propriétaires-bailleurs, c’est cette dernière anomalie qui revient le plus souvent (30 %), suivie par la présence de matériels électriques vétustes ou inadaptés (26 %). Pour compléter le podium, le non-respect des règles d’installation des matériels électriques dans une salle d’eau est cité par 20 % des propriétaires, quand les locataires évoquent plus volontiers l’absence d’un appareil de coupure générale facilement accessible (23 %).
Combien ça coûte ?
Les propriétaires-bailleurs et les locataires s’accordent à penser que le coût des travaux de mise en sécurité de l’installation électrique se situe majoritairement dans un budget qui oscille entre moins de 1 000 € (46 %) et entre 1 000 et 2 000 € (32 % pour les propriétaires bailleurs et 40 % pour les locataires). Naturellement, comme tout type de travaux, le prix de l’intervention varie en fonction de nombreux critères, comme la nature des anomalies à rectifier, la taille du logement, ou encore le lieu géographique de l’intervention.
Les 6 points de sécurité vérifiés lors du diagnostic électrique obligatoire
Réalisé par un professionnel certifié, l’état de l’installation des parties privatives et ses dépendances porte sur :
- La présence, sur chaque circuit, d’un dispositif de protection contre les surintensités, adapté à la section des conducteurs
- La présence, à l’origine de l’installation électrique, d’au moins un dispositif différentiel de sensibilité appropriée aux conditions de mise à la terre
- La présence d’un appareil général de commande et de protection, facilement accessible
- La présence d’une liaison équipotentielle et d’une installation électrique adaptées aux conditions particulières des locaux contenant une baignoire ou une douche
- L’absence de matériels électriques vétustes, ou présentant des risques de contacts directs avec des éléments sous tension
- L’absence de conducteurs non protégés mécaniquement
Pour accéder à la synthèse de l’étude : cliquez ici
* Étude réalisée par mail du 11 octobre au 12 novembre 2019 auprès de 493 propriétaires bailleurs et 603 locataires dont le logement en location disposait d’une installation électrique de 15 ans ou plus et le contrat de location datait au plus tôt du mois de juillet 2017.
** Source : Observatoire National de la Sécurité Électrique (2017).